La Petite Roque: Nouvelle
Par Guy de Maupassant et Ligaran
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.
LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :
• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant was a French writer and poet considered to be one of the pioneers of the modern short story whose best-known works include "Boule de Suif," "Mother Sauvage," and "The Necklace." De Maupassant was heavily influenced by his mother, a divorcée who raised her sons on her own, and whose own love of the written word inspired his passion for writing. While studying poetry in Rouen, de Maupassant made the acquaintance of Gustave Flaubert, who became a supporter and life-long influence for the author. De Maupassant died in 1893 after being committed to an asylum in Paris.
Lié à La Petite Roque
Livres électroniques liés
La petite roque Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Terre Qui Meurt Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe piège aux maris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMalereyne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Education sentimentale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMiss Harriet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMalereyne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes mystères d'Udolphe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa maisonTellier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Éducation Sentimentale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTous les Romans de Maupassant: (Une Vie • Bel-Ami • Mont-Oriol • Pierre et Jean • Fort comme la mort • Notre Cœur • L'Âme étrangère • L'Angélus) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Oberlé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJoseph Balsamo Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMonsieur des Lourdines: Prix Goncourt 1911 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGerfaut Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe forestier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne vie ou l'Humble vérité: Le premier roman de Maupassant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMonsieur des Lourdines: un roman d'Alphonse de Châteaubriant récompensé par le prix Goncourt 1911 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes coups d'épée de M. De La Guerche Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Curée Les Rougon-Macquart #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Attaque du Moulin: Les Soirées de Médan Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMaupassant: Romans Complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContes de la Vieille France Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maison Tellier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa battue Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMayerling Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIntégrale des Romans Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGuy de Maupassant: Intégrale Des Romans (Golden Deer Classics) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Classiques pour vous
L'Art de la Guerre: Suivi de Vie de Machiavel Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5L'art d'aimer Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Oeuvres complètes de Marcel Proust Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Misérables (version intégrale) Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Les Miserables Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le rêve et son interprétation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMaupassant: Nouvelles et contes complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOeuvres complètes de Gustave Flaubert Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe secret Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMahomet et les origines de l'islamisme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les Carnets du sous-sol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Peur Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Marcel Proust: Oeuvres complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Comte de Monte-Cristo Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Notre Dame de Paris Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Le Petite Prince (Illustré) Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Mystère Chrétien et les Mystères Antiques Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5De la démocratie en Amérique - Édition intégrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes fables de Jean de La Fontaine (livres 1-4) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFables Illustrées Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Parure Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Le tour du monde en 80 jours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes aides invisibles Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'art de magnétiser Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Discours sur la servitude volontaire Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Alice au pays des merveilles Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les frères Karamazov Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Procès Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes malheurs de Sophie (Illustré) Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'antéchrist Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur La Petite Roque
0 notation0 avis
Aperçu du livre
La Petite Roque - Guy de Maupassant
EAN : 9782335055443
©Ligaran 2015
I
Le piéton Médéric Rompel, que les gens du pays appelaient familièrement Méderi, partit à l’heure ordinaire de la maison de poste de Roüy-le-Tors. Ayant traversé la petite ville de son grand pas d’ancien troupier, il coupa d’abord les prairies de Villaumes pour gagner le bord de la Brindille, qui le conduisait, en suivant l’eau, au village de Carvelin, où commençait sa distribution.
Il allait vite, le long de l’étroite rivière qui moussait, grognait, bouillonnait et filait dans son lit d’herbes, sous une voûte de saules. Les grosses pierres, arrêtant le cours, avaient autour d’elles un bourrelet d’eau, une sorte de cravate terminée en nœud d’écume. Par places, c’étaient des cascades d’un pied, souvent invisibles, qui faisaient, sous les feuilles, sous les lianes, sous un toit de verdure, un gros bruit colère et doux ; puis plus loin, les berges s’élargissant, on rencontrait un petit lac paisible où nageaient des truites parmi toute cette chevelure verte qui ondoie au fond des ruisseaux calmes.
Médéric allait toujours, sans rien voir, et ne songeant qu’à ceci. « Ma première lettre est pour la maison Poivron, puis j’en ai une pour M. Renardet ; faut donc que je traverse la futaie. »
Sa blouse bleue serrée à la taille par une ceinture de cuir noir passait d’un train rapide et régulier sur la haie verte des saules ; et sa canne, un fort bâton de houx, marchait à son côté du même mouvement que ses jambes.
Donc, il franchit la Brindille sur un pont fait d’un seul arbre, jeté d’un bord à l’autre, ayant pour unique rampe une corde portée par deux piquets enfoncés dans les berges.
La futaie, appartenant à M. Renardet, maire de Carvelin, et le plus gros propriétaire du lieu, était une sorte de bois d’arbres antiques, énormes, droits comme des colonnes, et s’étendant, sur une demi-lieue de longueur, sur la rive gauche du ruisseau qui servait de limite à cette immense voûte de feuillage. Le long de l’eau, de grands arbustes avaient poussé, chauffés par le soleil ; mais sous la futaie, on ne trouvait rien que de la mousse, de la mousse épaisse, douce et molle, qui répandait dans l’air stagnant une odeur légère de moisi et de branches mortes.
Médéric ralentit le pas, ôta son képi noir orné d’un galon rouge et s’essuya le front, car il faisait déjà chaud dans les prairies, bien qu’il ne fût pas encore huit heures du matin.
Il venait de se recouvrir et de reprendre son pas accéléré quand il aperçut, au pied d’un arbre, un couteau, un petit couteau d’enfant. Comme il le ramassait, il découvrit encore un dé à coudre, puis un étui à aiguilles deux pas plus loin.
Ayant pris ces objets, il pensa : « Je vas les confier à M. le maire » ; et il se remit en route ; mais il ouvrait l’œil à présent, s’attendant toujours à trouver autre chose.
Soudain, il s’arrêta net, comme s’il se fût heurté contre une barre de bois ; car, à dix pas devant lui, gisait, étendu sur le dos, un corps d’enfant, tout nu, sur la mousse. C’était une petite fille d’une douzaine d’années. Elle avait les bras ouverts, les jambes écartées, la face couverte d’un mouchoir. Un peu de sang maculait ses cuisses.
Médéric se mit à avancer sur la pointe des pieds, comme s’il eût craint de faire du bruit, redouté quelque