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La Cité des Masques
La Cité des Masques
La Cité des Masques
Livre électronique226 pages3 heures

La Cité des Masques

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À propos de ce livre électronique

Dans la cite-état de Bonvidaeo, il est de coutume et de loi que tous portent un masque et qu’ils agissent en fonction du personnage représenté par ce dernier, sans quoi ils devront faire face à des pénalités civiles, sociales et religieuses. Gregorius Bass est envoyé à Bonvidao en tant qu’Émissaire de Calaria, surtout dans l’idée de se débarrasser de lui. Masqué en tant que l’Homme Innocent, et en compagnie de son serviteur, un jeune homme radical originaire de Bonvidaeo, Bass se retrouvera confronté aux mystères, aux intrigues, à l’hérésie et aux meurtres de la fabuleuse Cité des Masques.

Un mélange ingénieux de ce à quoi ressemblerait un récit écrit par Alexandre Dumas et G.K Chesterton qui adapteraient le journal de Samuel Pepys en un mystère relatant les méfaits d’un tueur en série dans une version folle de l’Italie des pièces de Shakespeare.

LangueFrançais
ÉditeurC-Side Media
Date de sortie5 févr. 2017
ISBN9781507172681
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    Aperçu du livre

    La Cité des Masques - Mike Reeves-McMillan

    Contenu

    Le sixième jour du premier mois.

    Le septième jour du premier mois.

    Le vingtième jour du premier mois

    Le vingt-et-un du premier mois

    Le vingt-troisième jour du premier mois

    Le vingt-six du premier mois

    Le vingt-sept du premier mois

    Le vingt-huit du premier mois

    Non daté

    Le premier jour du second mois

    Le deuxième jour du deuxième mois

    Le deuxième jour du second mois

    Le second jour du second mois

    Le troisième jour du deuxième mois

    Non Daté

    Le quatrième jour du second mois

    Le cinquième jour du second mois

    Le sixième jour du deuxième mois

    Non daté

    Le septième jour du second moi

    Non daté

    Le huitième du second mois

    Le neuvième jour du second mois

    Le dixième jour du second mois

    Le onzième jour du second mois

    Le douzième jour du second mois

    Le treizième jour du second mois.

    Le quatorzième jour du second mois

    Non daté

    Le quinzième jour du second mois

    Le seizième jour du second mois

    Non daté

    Le dix-septième jour du second mois

    Le dix-huitième jour du second moi

    Le dix-neuvième jour du second mois

    Le vingtième jour du second mois

    Le vingt-et-unième jour du second mois

    Le vingt-deuxième jour du second mois

    Le vingt-troisième jour du second mois

    Le vingt-huitième jour du second mois

    Le vingt-neuvième jour du second mois

    Le premier jour du troisième mois

    Le deuxième jour du troisième mois

    Journal personnel de Darion, Seigneur Rivers, sous-secrétaire du Ministre des Affaires Étrangères de Calaria

    Le sixième jour du premier mois.

    Peut-être pourrai-je bientôt recommencer à apprécier mes relation avec ma femme.

    Sir William Chase, ce cher homme, est mort, et je fais mon deuil comme le veut la tradition. Mais avec sa mort se libère aussi un poste auquel je pourrai placer Gregorius Bass, afin que mon honorée épouse puisse se réconcilier avec moi.

    Je suis toujours étonné qu’une femme autrement avisée idolâtre et romantise quelqu’un comme Gregorius, demi-frère ou non. Il est vrai qu’il possède une très forte ressemblance physique avec leur père aujourd’hui décédé et il a même hérité de certains maniérismes du vieil homme. Ces circonstances en ont trompé plus d’uns, moi y compris, quoique jamais aussi longtemps qu’elle n’ait été trompée. Leur père était loin d’être un idiot; un homme conçu tel  blaireau, blanc et noir, solide et aux mouvements lents, tenace, féroce lorsqu’acculé, mais certainement pas un idiot.

    Il est vrai aussi que Gregorius a quelques années de moins que sa sœur, et elle m’a souvent conté des histoires dans lesquelles il  était son héros et qu’il l’avait protégée lorsqu’elle était encore très jeune et qu’il n’était pas encore partit pour l’école. (Je pense parfois que si je devais encore une fois entendre comment il l’avait sauvé du canal du moulin à eau, je ne serais plus responsable de mes gestes.)

    Il a été porté à mon intention qu’elle le considère comme un brillant prodige, injustement retenu par sa relation avec moi; alors que c’est en fait exactement le contraire de la vérité.

    Lors de plusieurs de nos disputes jusqu’à tard dans la soirée, Katara insistait qu’on devrait lui donner une position qui correspondait mieux à ses talents; je (ayant été diplomate) m’abstenait bien de lui répliquer que je pouvais difficilement le rétrograder, mais protestait que je ne pouvais être vue comme un népotiste. Elle disait que tous devaient bien voir ses habiletés. De mon côté, encore diplomate, je répondais qu’aucune position n’était ouverte. Elle boudait; et je me couchais seul dans mon lit froid.

    Maintenant, toutefois, avec la mort de Sir Willard, Bonvidaeo se retrouve inoccupée - une sinécure, conçue pour un paresseux, un imbécile, un remplisseur de contrats, un réchauffe-siège tel que Gregorius. Presqu’une fonction solennelle, un lendemain de veille d’un autre âge, un trophée pour soutenir la fierté de quelques marchands et fouleurs Calariens dans cette ville maintenant paisible qui, depuis l’époque du prédécesseur de mon prédécesseur, n’a pas requis les services d’un envoyé pour quoi que ce soit de plus que les permis et les sceaux officiels; des tâches dont même Gregorius pouvait s’acquitter. Je crois bien qu’il existe même un livre qui décrit les procédures, rédigé dans un excès d’ennui ou de zèle par un titulaire précédant et passé de mains en mains depuis ce temps. Il peut lire, même lentement, et ce n’est pas un livre très long.

    « Envoyé » est un titre qui sonne très bien. Je crois bien que Katara sera satisfaite avec « envoyé ».

    Ma seule inquiétude concerne le fait qu’il pourrait offenser les étranges coutumes des Bonvidaens, et c’est pour cette raison que j’ai demandé à Tailor, par qui toutes les connaissances passent, de rechercher un natif de la cité pour lui servir de guide. Gregorius est à la recherche d’un nouveau valet (il m’a presque tué d’ennui l’autre soir avec ses histoire sur comment celui qu’il a pour le moment ne réchauffe jamais son eau de rasage à la bonne température), je pourrai donc lui en refiler un sans avoir l’air de ne pas me mêler de mes affaires. In fait, je serais plutôt le beau-frère plein de sollicitude.

    La chance était une fois de plus de mon côté, car Tailor déclara immédiatement qu’il connaissait quelqu’un; un jeune homme, entraîné au service dans l’une des plus grandes maisons de Bonvidaeo, qui a déjà tenté l’aventure en tant que marin, s’est retrouvé ici pour la saison, et qui désire maintenant retourner dans son pays d’origine.

    (Si seulement je pouvais placer Tailor à un poste qui serait à sa juste valeur! Mais s’il n’était pas un plébéien, ou s’il devait être placé en poste hors du royaume, il ne pourrait me servir par la richesse de ses contacts et ses connaissances sur les bas-fonds de cette ville. Je dois me contenter de le payer une bonne couronne de plus que ce que son poste officiel se mérite habituellement. Si je pouvais en avoir plus comme Tailor et moins comme Basse...)

    Le septième jour du premier mois.

    Le soleil brille sur moi, quoique ce l’hiver dehors et que les arbres soient dénudés de leurs feuilles. J’apprécie, à nouveau, les faveurs de ma femme; et je me retrouve relaxé et en de bons termes avec l’univers.

    Aujourd’hui, aussi, j’ai rencontré le jeune Bonvidaeoen. C’est un être mince, rapide de mouvements, de parole et de pensées, ainsi que mature pour son âge, qui doit être aux alentours de dix-huit ou vingt ans. Il a les faiblesses des Bonvidaeoens : ne regarde pas son interlocuteur en face et il porte le masque que tous ses compatriotes affectent; pourtant son tact ne déshonorerait point un homme de ma profession. Il est éduqué, m’a-t-il dit, dans les traditions des masques que cette Cité chérie tellement, et il sera en mesure de servir de greffier et de secrétaire en plus de son travail de valet.

    Il m’a semblé être un guide idéal pour Gregorius. Je ne peux imaginer un jeune homme plus capable pour garder ce bouffon loin du trouble.

    ,

    Journal personnel de Gregorius Bass, Envoyé de Calaria à la Cité-État de Bonvidaeo

    Le vingtième jour du premier mois

    La mer a été belle depuis notre départ de Calaria, la température bonne, la brise salée rafraîchissante et les balancements du navire plaisants. Je suis d’excellente humeur et en excellente santé.

    Nous avons aperçu aujourd’hui les basses-terres couvertes de forêts qui, lorsque contournées, nous amènerons à voir Bonvidaeo. Nous devrons porter nos masques sous peu afin de respecter la loi bonvidaeoenne. Même si un brouillard assez bas recouvre la pointe et que nous ne serons probablement pas visibles depuis la cité - et nos visages encore moins -, Corius dit que ce n’est pas ce qui est important.

    Corius, que ce très cher Lord m’a fourni comme valet dans sa prévenance - après que j’aie mentionné au passage mon insatisfaction vis-à-vis du précédent - Corius m’a décrit de long en large les origines des coutumes de Bonvidaeo et c’est une drôle d’histoire que je vais inscrire ici.

    Il y a de cela plus de trois cent ans passés, il semblerait, Emilion, premier du nom, était roi de Bonvidaeo. Cet Emilion était fanatique des fantaisies et folies qui avaient lieu lors de la saison du Carnaval, qui était à cette époque, comme dans tous les états adjacents, l’affaire d’une semaine. Cette obsession décadente, avec l’aide des rumeurs de beaucoup de vin, incita le monarque - qui avait à cette époque un pouvoir absolu - à étendre la période, d’abord d’une semaine de plus; puis, lorsque la semaine avait presque tiré à sa fin, pour un mois; et puis, lorsque ce mois fut presque terminé (ça faisait déjà six semaines de carnaval), il a déclaré, et a fait passer cette déclaration dans un décret de la cité-état, que le carnaval durerait toute l’année.

    Ses plus hauts ministres donnèrent tous leur plein support à cette nouvelle loi. Corius m’a affirmé qu’ils voulaient distraire Sa Majesté avec les joies du Carnaval, pas pour une semaine, mais à perpétuité, pour pouvoir prendre le pouvoir sur leur propres épaules, mais Corius est parfois quelque peu cynique. Les marchands, qui faisaient leurs plus belles affaires pendant la période du Carnaval, étaient eux aussi peu enclins à s’opposer à cette extension, quoique leurs profits annuels n’aient pas beaucoup augmenté; puisque c’est la nature spéciale de la semaine du Carnaval, et pas les festivités en tant que telle qui encouragent à dépenser allègrement.

    La première opposition est venue du bras de la religion, pour qui le Carnaval encourageait cette sauvagerie qu’ils appellent « liberté masquée » en Tolland. Les hédonistes, leur identité dissimulée, peuvent jouer leurs tours et pitreries en toute impunité, et la licence les autorisant, le faire même à l’encontre de la religion. Mais il s’est avéré (peut-être est-ce une coïncidence, quoique Corius ait insinué que non) que l’Archiprête soit mort peu de temps après cet édit, et que son successeur ait convoqué un Concile de penseurs théologiques et de détourneurs de logique pour étudier la question. Après être resté cloîtré pendant presque deux mois, ils ont émergé avec les fondations d’une nouvelle doctrine qui prévaut jusqu’à ce jour, à part pour quelques hérétiques.

    Le culte de Bonvidaeo, ainsi que dans les nations environnantes, a toujours impliqué l’usage de masques pour représenter la présence des dieux parmi les hommes; et le Carnaval, lui aussi, reprend cet usage séculaire des masques pour représenter des personnages connus, mythologiques ou historiques.

    Ce que cet assemblée de théologiens a mis au monde, influencée (selon Corius) par certaines factions sournoises parmi les ministres du Roi, est la doctrine du Charactérisme, qui fut de tout temps (ainsi l’affirment-ils) inhérente à leurs croyances et pratiques religieuses. Cette doctrine tient du fait que le masque est la chose. C’est-à-dire, un prête qui porte le masque d’un dieu est ce dieu, debout parmi ses adorateurs, un axe logique de leur révérence et admiration. De la même manière - et c’est ici que la chose bénéficie aux ministres - un homme qui porte le masque d’un héros mythique est ce héros.

    Ainsi, ces ministres, hommes de peu de chose en vérité, pouvaient se glorifier en adoptant les masques de célèbres hommes sages, de glorieux hommes d’état et de sauveurs de la nation; et la religion bonavidaenne exigeait maintenant qu’on traite ces hommes comme s’ils étaient ces derniers.

    Grâce au Ciel, nous n’avions pas de telles coutumes ou croyances. Mais les Bonvidaen, qui ont maintenu et sophistiqué cette doctrine avec le temps, en ont fait les assises de leur société, et c’est pourquoi je dois me masquer pour être parmi eux ou me retrouver coupable à la fois d’un crime et d’un grave péché.

    Quoique les autres aspects du Carnaval ne sont pas pratiqués à un plus haut degrés dans Bonvidaeo que dans les autres nations, ce port du masque continue en tous lieux, même si on est théoriquement hors de vue de la Cité, comme j’en aie déjà fait allusion plus haut. Corius, en bon serviteur, a préparé pour moi plusieurs masques. La fabrication des masques est un savoir-faire prisé par les Bonvidaens et il a fait des études spéciales pour en acquérir la compétence sous la tutelle d’un vieux savant de sa connaissance.

    Lorsque je suis présent en ma qualité d’officiel, je dois me masquer en tant qu’Émissaire; alors qu’à d’autres moment Corius pense qu’il est plus sécuritaire que je sois un Figurant, du moins, jusqu’à ce que j’aie appris les coutumes. Je devrais donc porter un vêtement simple noir et un loup et aussi longtemps que je n’attire pas l’attention sur moi ni que je semble être un personnage, je serais effectivement invisible, protégé des tracasseries des passants. (Il faut dire que certains masques sont pernicieux et d’autres sont rattachés à des traditions complexes; si je devais donner la mauvaise réponse à l’un d’entre eux lorsque je porte un personnage, je serais dénoncé en tant que Figurant et calomnié comme une criminel, un blasphémateur et un contrevenant à l’étiquette. Car la religion, la loi et la société regardent tous dans la même direction, à Bonvidaeo - du moins, en ce qui a trait aux masques; peut-être moins dans les autres domaines.

    Lorsque nous atteindrons la ville, m’a dit Corius, il m’emmènera pour consulter son ancien mentor, le vénérable et respecté Felkior, qui garde le Livre des Masques. Cette fonction solennelle importante est donnée à quelqu’un de sage et versé dans l’histoire, les mythes et les traditions du masque, et c’est grâce à ses conseils que plusieurs procès, civil et ecclésiastiques, sont réglés. Car c’est lui qui enregistre, et se souvient, du sens, de la forme et des légendes des nombreux masques, ainsi que comment le personnage représenté par ceux-ci devrait agir, et qui a la permission de porter quoi; Corius espère donc que ce sage (à propos de qui il parle comme d’un père) sera en mesure de me trouver un personnage inoffensif pour que je puisse me fondre dans la société Bonvidaenne.

    Loin de me sentir menacé par le risque, mon sang bout d’excitation dans mes veines. C’est une aventure que Mon Seigneur m’offre; et je me sens comme l’explorateur de terres étranges et comme une jeune fille qui - pour faire parallèle - se rend à son premier bal masqué.

    Nous sommes à veille de toucher terre, et je dois mettre mon masque.

    Le vingt-et-un du premier mois

    J’écris ces lignes depuis notre auberge, un hébergement assez honnête dans le quartier des tailleurs (qui se trouve ainsi à proximité de notre cabinet de fonction), blanchi à l’intérieur comme à l’intérieur et meublé de meubles solides et angulaires datant du siècle dernier. Heureusement que j’avais Corius à mes côtés, car lorsque nous sommes entrées dans l’établissement, l’aubergiste ne m’a pas donné plus d’attention que si j’avais été un courant d’air. Corius, cet homme bon, était masqué en tant que Serviteur, et a donc pu négocier pour nos chambres. Mais puisque j’étais un Figurant, selon les lois même de cette ville, j’étais invisible.

    Je demandai à mon serviteur alors que nous montions les marches, si ce masque de Figurant avait déjà été utilisé pour commettre des crimes. Certainement, m’a-t-il dit. Mais s’ils sont attrapés, les malfrats sont non seulement accusés du crime - que ce soit vol, meurtre ou attaque au couteau - mais ils sont aussi accusé du crime bien plus grave d’être Démasqué.

    Vous pourriez, me dit-il (en s’adressant à moi), vous être assis sur n’importe quelle chaise à n’importe quelle table; avoir placé une pièce  sur le bar et avoir reçu un bière en échange ( car l’échange de pièce est convenable pour un Barman, et ce même si aucun n’a été vu en train de mettre la pièce ou de prendre la bière); avoir apporté une pièce jusqu’au comptoir de service et reçu de la nourriture en échange, car ce qui est convenable pour le Barman est aussi convenable pour le Cuisinier; vous être réchauffé auprès du feu, si vous n’obstruez aucun autre homme de sa chaleur; et personne ne vous aurait dit mot, ni vous à personne. Si les Autorité de la Cité venaient et posaient des questions à votre sujet après votre départ, Dame Justice elle-même, si elle avait été présente, aurait juré qu’aucun homme n’a été

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