Dernier roman de l’écrivain italien, ne déroutera pas ses lecteurs. Dense et concis comme à son habitude. Tout commence quelque part entre l’Italie et la Slovénie. Là, dans les montagnes, un vieil homme campe en solitaire quand, par une, précise d’emblée l’écrivain. Tout juste saura-t-on que la jeune fille a quinze ans, qu’elle est tsigane et viens de quitter les siens pour fuir un mariage arrangé, quand le vieil homme passe le plus clair de son temps en haut des sommets. Làhaut, il s’exerce à un jeu de toute éternité : le mikado. Passée la première surprise, ces deux-là vont se mettre à converser. Un dialogue direct au cours duquel chacun des protagonistes va se révéler. La jeune fille s’interroge sur le grand âge de celui qui a décidé de l’héberger. lui demande-telle. La jeune fille lui apprendra qu’elle ne sait pas lire mais parle cinq langues. Le vieil homme lui révélera qu’il était autrefois horloger en Suisse et qu’il joue au mikado pour conserver son agilité manuelle. Un jeu dont on aura tôt fait de découvrir qu’il est une métaphore de la vie : Le montagnard fera découvrir la mer à sa protégée. Elle lui présentera son corbeau et lui parlera de son ours regretté. Chemin faisant, des confidences vont se faire jour. Il sera question d’une femme que le vieil homme a autrefois aimée et d’une activité secrète qu’on ne saurait dévoiler. Tour à tour dialogue, échange de lettres, cahier, ce roman emprunte de nombreuses formes, pour raconter cette amitié qui va perdurer au fil des années. Une fable poétique, profonde et subtile dans une langue ciselée qui va droit à l’essentiel. Superbe.
Le vieil homme et la jeune fille
Jun 30, 2024
1 minute
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