Les champions d’Europe en titre italiens ne verront pas juillet en Allemagne : mous comme des linguine oubliés dans l’eau, ils ont été faits chocolat par des Helvètes tout sauf underground. La frétillante Allemagne poursuit son bonhomme de chemin…
Suisse-Italie : 2-0
Et pourtant, ils) précipitant l’élimination des Croates. Qui avait fait la mauvaise affaire ? Miraculée mais pas rassurée pour autant, la Nazionale a ressorti les statistiques : dans toute son histoire, elle n’avait été battue que huit fois par sa voisine septentrionale, contre 29 victoires. Et l’album-souvenir : c’est dans ce même stade olympique qu’elle avait remporté la Coupe du monde 2006 au nez et à la barbe des Français, un soir où Zidane avait craqué face aux insultes de Materazzi, présent hier en tribunes. Mais l’histoire ne repasse pas les plats (du pied) et ce sont les joueurs à la croix blanche qui ont brillamment plié l’affaire en dix minutes grâce à Freuler d’un enchaînement d’école contrôle poitrine-reprise du gauche qui a laissé pantois l’excellent Donnarumma – le seul Transalpin ou presque digne de l’événement (1-0, 37) – puis sur un superbe enroulé de Vargas, déjà passeur sur l’ouverture du score (2-0, 47). Apathiques, les tenants du titre toucheront deux fois les poteaux sans que cela les réveille. Arrivederci, et bravo à l’émergente « Nati », en quarts de finale de l’Euro pour la deuxième fois d’affilée – soit face aux Anglais, soit face aux Slovaques.