ÉTUDES LITTÉRAIRES/CLASSIQUES
![f077-01.jpg](https://article-imgs.scribdassets.com/90aeh80m4gcpiplo/images/fileLBWR1GY3.jpg)
Deux ans après avoir publié un premier recueil de nouvelles de Mary Eleanor Wilkins Freeman (1852-1923), , Finitude récidive avec ce, un recueil de 1903 qui, comme le titre l’indique, comporte six nouvelles piquantes, espiègles et tendres, articulées chacune autour d’un arbre, élément majeur du récit. Chaque texte commence par une description majestueuse de l’arbre en question, orme, bouleau blanc, grand pin, etc. ; au lecteur de découvrir le rôle qu’il jouera dans l’histoire, et la symbolique qui s’attache à lui. L’arbre sera-t-il pour les personnages un refuge, un ami, le catalyseur d’une évolution personnelle ? Outre cette dimension « naturaliste » et quasi écolo, dans la veine du transcendantalisme d’Emerson, ces nouvelles sont intéressantes aussi pour leur décor, une Amérique rurale et ses gens humbles, éloignés de la révolution industrielle à l’œuvre sur le continent. La postface de Cécile Roudeau, si l’on veut bien ne pas prendre garde à son jargon sociologique exaspérant, donne d’utiles renseignements sur l’autrice et sur sa place dans l’histoire de la littérature américaine.