Drôle de carrière au cinéma que celle de Marcel Pagnol, évidemment plus applaudi comme romancier. Celui qui fut tant admiré par Orson Welles n’a jamais connuLire Magazine treize de ses films ressortent sur grand écran, et c’est une heureuse nouvelle, pour ainsi se rendre compte, avec le recul, de ses qualités de réalisateur. Il y a bien sûr la Trilogie marseillaise (et la partie de cartes), (avec Pomponette en guest-star), (et la tirade célèbre de Fernandel) et d’autres peut-être un peu moins connus : , un grand drame social sur les différences de classe, situé pendant la guerre, , d’après Jean Giono, une magnifique histoire d’amour, , autre adaptation de Giono et nouveau somptueux mélodrame… Où l’on se rend compte que les grandes scènes vues et revues cachaient un conteur n’ayant pas peur de se frotter à un contexte politique et social. Le monde de Pagnol est souvent sombre et dur, mais si l’auteur expose avec force les conflits nés d’un environnement hostile à ses personnages, il sait aussi avoir foi en l’amour.
