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L’humain est un animal sociable, qui a besoin de compagnie, d’échanges, d’un coup de main pour monter le canapé au troisième étage sans ascenseur. C’est devenu une telle évidence que, parfois, on se refuse des rêves ou une lubie, simplement parce qu’on n’a pas trouvé d’accompagnant. Moi, par exemple, j’avais hyper envie de voir le dernier Marvel avec plein de superhéros à trois lignes de dialogue, épisode six du reboot quatre. Et personne, mais alors personne dans mes connaissances ne voulait ne serait-ce que prononcer le titre en entier. Tout ça parce qu’ils n’avaient pas vu l’épisode deux du préquel six. Résultat, j’ai attendu de dénicher un partenaire de navet, sans succès, et le film est sorti de l’affiche. J’étais condamnée à me rabattre sur la diffusion VOD où là, soudain débarrassée du spectacle grand écran, je ne distinguais plus hélas que le scénario. Après coup, je me suis interrogée: mais pourquoi n’avais-je pas osé y aller seule? Par peur. De Venom bien sûr, mais pas seulement.
Aller seule au resto, au ciné, en concert…
La peur du regard des autres
Dès qu’on se trouve dans un univers de joie, de divertissement, la solitude relève quasiment du tabou: soit on est une sombre égoïste,