À ses tout débuts et pendant ses 20 premières années, l’automobile hésite quant à son moteur. Trois solutions existent : le moteur à vapeur, qui existe dès le xviiie siècle, et est largement utilisé sur le rail depuis le milieu du xixe siècle ; le moteur électrique, qui a fait ses débuts en 1834, pour faire tourner les presses d’une petite imprimerie industrielle ; et le moteur à essence, né en même temps que l’automobile, en 1886.
, le moteur à essence n’a aucune chance de s’imposer : c’est le petit dernier, il est mal maîtrisé, peu fiable, il se montre bruyant et capricieux. Mais les deux autres techniques cumulent les inconvénients. La vapeur impose un encombrement déraisonnable, un temps de chauffe très long avant la mise en route, des ravitaillements répétés en eau et en charbon; sans oublier son caractère très salissant, ses émanations de chaleur et les explosions de chaudières, franchement dangereuses. L’électricité bute immédiatement sur les deux maux qui vont la poursuivre longtemps: son manque d’autonomie et ses très longs temps de recharge. Alors, le moteur dit à «combustion interne» va éliminer ses deux concurrents. Mais la traction électrique, silencieuse,