35, 36, 37, 38, 39, 40.Non, ces chiffres ne sont pas les numéros gagnants du prochain tirage de l’Euromillions. Ils décrivent les dimensions, en millimètres, des dernières stars de l’horlogerie: les montres unisexes. Cette tendance vers des montres plus petites reflète un changement de mentalité au sein de l’industrie horlogère. Les marques adoptent des approches plus inclusives, cherchant à satisfaire les besoins d’un public diversifié et davantage enclin à porter au poignet le non conventionnel. Ce nouveau type de montre permet à chacun et chacune de choisir en fonction de ses préférences personnelles plutôt que de se conformer aux normes établies.
Jean-Christophe Babin, PDG de Bulgari, nous explique que la fusion entre la mode et l’horlogerie atteint de nouveaux sommets, inaugurant une ère où les montres deviennent aussi importantes que les bijoux qui les accompagnent. “Le client est beaucoup plus ouvert à l’expérimentation, au mélange, qu’il ne l’était il: un pantalon Armani et un polo H&M, par exemple, et c’était très beau. Avant, il y avait des clients Cartier, des clients Bulgari. Aujourd’hui, tous les clients Cartier ont aussi du Bulgari, et inversement. C’est comme ça. L’ouverture d’esprit est là, avec une propension à la diversité. Et si ça s’exprime en terme de marque, cela s’exprime aussi en terme de produits.” Il fait ici référence aux gardetemps de cette année 2024 qui, plus que jamais, s’offrent à lui, à elle, à eux. “Entre 35 et 40 mm, c’est aujourd’hui la zone typique de la montre pour homme et pour femme, les deux sexes convergent”, nous confie Jean-Christophe Babin, même s’il évite de tirer des conséquences à terme: “Cela ne veut pas pour autant dire que 38mm est LA nouvelle taille universelle. Il y aura toujours des hommes qui préfèreront les 40, 41, 42 ou 45 mm et des femmes qui resteront au 31, 33 ou 34 mm.”