note dans ses carnets le monarchiste Juho Paasikivi, ancien diplomate devenu Premier ministre puis président de la République de Finlande en 1946. Il est sur le point de signer un pacte d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle avec l’URSS évoqué dès la fin de la guerre. Or, son intérêt s’est estompé pour les Finlandais, une fois le traité de paix de Paris de 1947 entré en vigueur. Mais , résume l’historien Louis Clerc (Université de Turku, Finlande), qui distingue plusieurs périodes. La première, qui fait suite au coup de Prague et au blocus de Berlin, s’inscrit dans les dix années de mandat présidentiel de Paasikivi. , poursuit l’historien. En juillet 1948, Paasikivi ne se prive donc pas d’imposer un Premier ministre considéré comme hostile par Moscou, mais rassurant pour Londres et Washington : le social-démocrate Karl-August Fagerholm, qui purge aussitôt police et radio des communistes finlandais. Ils sont considérés comme une menace plus sérieuse que l’URSS – laquelle quitte d’ailleurs à la demande des Finlandais la base de Porkkala en 1955.
UNE NEUTRALITÉ À LA FINLANDAISE
Jun 12, 2024
2 minutes
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