PARTAGE DES EAUX
LES SOURCES
LES AS DE NÎMES*
* L’as de Nîmes est la monnaie romaine frappée à l’effigie du crocodile enchaîné à un palmier, dont François Ier donna aux Nîmois le droit de faire les armoiries de leur ville.
Nîmes a toujours été assez rock. Sans parler de l’aventure Carré d’Art, initiée par Jean Bousquet et Bob Calle, combien de villes de l’Hexagone font planer desdu tissage musculaire humain. Même émotion pour Feda Wardak: , dit l’architecte. Mais il a pu travailler plusieurs jours à ses côtés, et admire depuis la rigole en bois à la courbe très pure qui prolonge son aqueduc, et se faufile entre les bouquets d’arbres jusqu’aux bassins Louis XV des Jardins de la Fontaine. Une triennale d’art contemporain, c’est un événement rare, que Nîmes, à travers la très enthousiaste adjointe à la culture Sophie Roulle, la DRAC Occitanie et les directeurs artistiques ont voulu dès le départ aussi accessible, populaire et ouvert que possible. Une manifestation sur mesure, une aventure dans laquelle ils ont voulu embarquer tous les musées, les centres d’art, les cinémas, les sites patrimoniaux, soit une douzaine d’acteurs culturels du territoire. Les artistes, les associations, les créateurs de tous les quartiers ont été invités à phosphorer sur les thèmes de la jeunesse et de la transmission. Et trois Maisons de La Contemporaine offrent des temps de repos et de convivialité aux visiteurs, avec un artiste ou un collectif en résidence: Green Resistance au Spot, Nîmes s’illustre et Jonathan Bréchignac à l’Hôtel-Dieu et Monstera Collectif dans le hall de Carré d’Art. Tour à tour coscénaristes, figurants, acteurs, régisseurs, testeurs, les profs et les élèves nîmois de tous âges ont participé. Allez savoir combien de vocations naîtront de ces moments partagés, combien d’enfants, pour y avoir tourné une vidéo ou accroché un mobile, retrouveront le chemin d’un musée ou d’un monument un peu intimidant? Le temps le dira. En attendant, ils ne boudent pas les événements qui rythment la manifestation. Avant la Kermesse de clôture, la grande boum inaugurale avec Aïda Bruyère et la DJ Barbara Butch a fait trembler les arènes romaines. écrivait Alphonse Daudet,