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Mathilde Martin est attirée par la céramique. Toute son enfance, fille d'un photographe et d'une danseuse classique, elle suivit des cours du soir pour en acquérir les secrets. Pourtant, la jeune femme commença par exercer le métier de sommelière dans, ainsi chemine l'artisane. De rien ou plutôt des pains de grès de Bourgogne, terre dont elle aime la palette subtile, les nuances du gris au plus clair jusqu’à la couleur pierre d'après cuisson. Façonnage, séchage – une semaine à dix jours –, ponçage, engobage – terre liquide et pigments afin d'obtenir un blanc très mat –, première cuisson à 980 °C, émaillage – elle aime aussi le noir, satiné ou très mat, texturé –, deuxième cuisson à 1 250 °C, ainsi sa matière brute, non colorée dialoguera-t-elle avec l'espace. Sans cesse à l’écoute de la terre, inspirée par les saisons, les émotions, Mathilde trouve dans la nature et l'amour de la Bretagne, depuis ses vacances jadis sur l’île de Groix, un apaisement. À Rennes, ville dont la créativité la stimule et convient à ses jeunes enfants, la céramiste a inauguré l'an dernier sa galerie Frida, un lieu de rencontres ouvert aux artistes. Les créations de Mathilde Martin ont déjà séduit les maisons Saint Laurent ou Jacquemus et, cet été, quinze de ses vases vont investir la boutique Hermès à Paris tandis qu'un autre, très imposant, rejoindra la nouvelle boutique Aesop de Rotterdam. Sur son site, à partir du 15 juin, on pourra les commander dans la taille, la forme et l’émail de son choix. Des vases toujours plus grands, aux pieds toujours plus fins. Sa signature en épure.