La Planète des singes : le Nouveau Royaume
Il y a des images de cinéma qui marquent à jamais. Comme la scène finale de (1968) de Franklin Schaffner : Charlton Heston, astronaute ayant effectué un bond dans le futur et atterri sur une planète qui ressemble à la Terre mais colonisée par les primates, tombe à genoux sur une plage déserte en découvrant la statue de la Liberté enlisée dans le sable, symbole d’une civilisation déchue (2011) de Rupert Wyatt, qui a engendré une trilogie aussi intelligente que spectaculaire ayant totalisé 1,6 milliard de dollars de recettes au box-office mondial. Pierre Boulle, l’écrivain français qui a publié le célèbre roman de science-fiction en 1963, qu’il estimait d’ailleurs inadaptable sur grand écran, n’aurait jamais pu prévoir pareil engouement. Encore aujourd’hui, on reste fasciné par son récit d’anticipation implacable et visionnaire, qui raconte comment les hommes sont retournés à l’état sauvage, privés de parole, conséquence d’une pandémie ayant décimé la majorité de la population et favorisé l’évolution fulgurante des singes, devenus dominants.