Lorsque Donald Trump écope en 2006 d’une amende journalière de 1 250 dollars pour avoir planté sur la pelouse de Mar-a-Lago, son club de Floride, un mât de 24 mètres de hauteur avec le drapeau américain, presque le double de la limite légale, il intente un procès contre la municipalité de Palm Beach. Un mât plus court, affirmet- il, n’exprimerait pas « l’ampleur de son patriotisme ». Il demande 25 millions de dollars de dommages et intérêts. Après négociations, il obtient de garder son mât rogné de trois petits mètres.
Quand le spécialiste en architecture du Chicago Tribune critique son projet de tour de 150 étages à Manhattan, il traîne en justice le quotidien et exige 500 millions de dollars de dédommagement. Il lance aussi des poursuites contre Jules et Eddie, deux promoteurs immobiliers sud africains qui ont le mauvais goût de s’appeler… Trump. Il leur demande simplement de ne plus utiliser leur nom. Et va jusqu’à se retourner contre l’un de ses cabinets d’avocat disant qu’il l’a pris pour « une vache à lait » et lui a imposé des honoraires excessifs.
Le milliardaire new-yorkais ne rate jamais une occasion de ferrailler dans un prétoire. Ces derniers temps pourtant, c’est lui qui est sur le banc des accusés et dans pas moins de quatre procès au pénal. Le candidat à la présidentielle de novembre est inculpé