On l’ignore souvent mais en octobre 1924 parurent non pas un, mais deux manifestes du surréalisme, celui de Breton, au Sagittaire, et celui d’un cercle qui réunissait Paul Dermée, Pierre Albert-Birot, Pierre Reverdy, Joseph Delteil, etc. autour d’Yvan Goll et de sa revue précisément intitulée . C’est dans l’unique numéro de celle-ci que fut publié l’autre manifeste. Ceci advint avec certitude dès 1917 comme le confirme une lettre adressée à Paul Dermée. Dans celle-ci, Apollinaire préconise l’utilisation du mot « surréalisme » plutôt que « sur-naturalisme » pour nommer le courant poétique moderne. Yvan Goll se présentait donc à juste titre comme héritier de ce courant. Pas question pour lui de révolution mais d’« évolution ». Il assignait pour seule mission au poète de sublimer la réalité en rappelant que l’auteur du avait écrit un poème à partir de phrases entendues dans la rue, et que les cubistes utilisaient de véritables fragments de papier peint pour fabriquer certaines œuvres.
Le Manifeste ITINÉRAIRE D’UN TEXTE FONDATEUR
Mar 21, 2024
2 minutes
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