ls s’appellent Le Bon Marché Rive Gauche, La Samaritaine, Le Printemps, Les Galeries Lafayette, Les Magasins du Louvre ou Aux Trois Quartiers… Pensés et conçus par Aristide Boucicaut ou Gustave Eiffel, ils apparaissent dès 1852 sur les grands n’ont rien à voir avec les petites échoppes du Xviie siècle ou les magasins de nouveautés du XVIII. Ils inaugurent un système commercial qui bouleverse les habitudes de consommation, inventent les soldes, les catalogues et la vente par correspondance. Et créent deux figures féminines majeures: la Parisienne et la midinette. La première est synonyme d’élégance, une manière d’être et de parler autant que de se vêtir. La seconde, une jeune vendeuse venue de sa province pour s’occuper des rayons féminins. Toutes deux émancipées grâce à ces cathédrales du commerce, où l’on trouve tout ce qu’il faut pour exciter le désir: vêtements, mercerie, lingerie, accessoires, fanfreluches et colifichets, mobilier, jouets. L’entrée est libre, on peut y passer ses journées, déambuler et flâner. Lieux de loisir à l’instar du théâtre ou du bal, tour à tour et simultanément galerie, scène et halle, où le futile et l’essentiel, le nouveau et le classique s’y donnent à découvrir et à acheter: la société du spectacle commence avec les grands magasins et les bourgeoises parisiennes.
l’exposition: LES GRANDS MAGASINS
Mar 22, 2024
1 minute
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