Face à la mort qui fonçait sur lui comme un TGV inarrêtable, Christian Bobin n’a pas renoncé à l’accomplissement de son destin parce qu’il naquit poète comme d’autres naissent brun ou blond. Au cours de l’été 2022, il a écrit des fragments remplis de fulgurances que son authenticité lui permettait d’atteindre : Il s’agit d’une suite de pensées dignes de l’élégance ancestrale des haïkus japonais. sur la page blanche, d’une écriture d’écolier, aussi belle que celles de Pagnol et de Blondin. Armé de sa céleste prose, le courageux croise le fer avec la Camarde comme il le fit tout au long de son œuvre, ode constante à la vie. L’auteur est accompagné par la présence spirituelle du pianiste Grigory Sokolov que le mélomane alité n’a pas pu aller écouter à Aixen-Provence. À défaut d’entendre une interprétation de Schumann, il se contenta du bruit des poubelles. Bobin perdait la vie, mais surtout pas son humour.
Christian Bobin Les adieux du rêveur solidaire
Feb 18, 2024
2 minutes
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