Vous êtes aujourd’hui connu pour vos portraits. Vous venez pourtant du photojournalisme…
Oui, j’étais photojournaliste. Mais vous savez, quand je travaillais pour le journal De Morgen, on faisait de tout, c’est-à-dire des reportages, mais aussi des portraits de politiciens, de professeurs, d’athlètes… Des gens qui faisaient l’actualité. Quand je pense à des portraits que je faisais durant ces années et que je les compare avec ceux d’aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a une grande différence. Ce n’est pas nouveau pour moi d’avoir un contact avec la personne que je dois photographier. Mais je n’avais pas le temps et les subtilités pour produire un portrait vraiment bon. J’ai photographié à l’époque des gens incroyables et je regrette de ne pas l’avoir fait de la même manière qu’aujourd’hui. Par exemple, il y a l’acteur Philippe Noiret, aujourd’hui décédé, que j’ai photographié dans un hôtel en vitesse. C’est dommage, car si je pouvais le refaire, je le photographierais différemment…
Qu’est-ce qui a fait que vous soyez parti du photojournalisme pour développer ce côté photographe et portraitiste d’auteur ?
Quand j’étais jeune, je rêvais d’être un photographe qui voyageait beaucoup. Effectivement, au début, j’ai beaucoup voyagé, à l’étranger, mais aussi dans mon pays, la Belgique. Le voyage n’est pas une histoire de distance. Il s’agit juste d’aller dans un lieu que vous ne connaissez pas.