Marcher dans les rues d’une grande ville est une expérience particulière, à la fois introspective et intimement connectée à la foule, qui nous emporte dans un ballet sensoriel où l’espace et le temps semblent se dilater. Par leur côté fragmentaire et presque abstrait, les images de Nina Welch-Kling reflètent brillamment ce paradoxe et ces sensations. Un geste éphémère, un regard furtif, une silhouette Duologues, nous explique Nina. Alors que son appareil de rue fétiche est le discret compact Fuji X100V à objectif fixe 35 mm, elle opte pour une focale plus longue, en l’occurrence un 18-120 mm monté sur un hybride Fuji X-T3 et utilisé en position téléobjectif. précise-t-elle. Une fois le principe de la série bien défini, Nina met en place un protocole précis : explique Nina. Rallentando Quand on évoque d’autres photographes de rue ayant mis à profit le téléobjectif, comme Saul Leiter, Dave Heath, Ernst Haas ou Beat Streuli, Nina cite plutôt comme inspiration les tableaux de la Renaissance ainsi que les œuvres du peintre allemand Gerhard Richter, grand explorateur du flou. En prenant à rebours les conventions de la photo de rue, Nina Welch-Kling parvient à extraire des images ayant les atours abstraits et la puissance émotionnelle de mises en scène en studio, dépourvues de références de temps et de lieu, entre représentation et abstraction, images fixes et animées.
Nina Welch-Kling Le flux des rues
Feb 08, 2024
2 minutes
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