ême si elle prend des distances avec la réalité dans ce premier roman, Nathalie Hadj revisite, avecarrondissement de Paris, ayant fui l’Espagne franquiste, et un Kabyle, employé dans le textile au Sentier, parti d’Algérie pour échapper à la guerre, avant d’unir leurs espoirs au début des années 1960. Deux âmes seules qui, pour oublier le déchirement originel, joignent leurs ambitions. Ensemble et jusqu’à ce que la mort les sépare, ils vont rêver de fortune, construire une famille, taire une certaine nostalgie de leurs racines et leurs différends inconciliables. Où se situe l’amour alors ? Dans ces silences qui épargnent l’autre, dans une forme de politesse, mais, surtout, dans la volonté de transmettre à leur descendance ce à quoi eux avaient dû renoncer.
