En trois jours, Benjamin Védrines et Léo Billon ont gravi trois des voies les plus difficiles du massif du Mont-Blanc. Rencontre avec deux risque-tout
Au cœur de leur exploit, une solide amitié. Et surtout, pas de bataille d’ego
La confiance règne. Pendant que le premier ouvre la voie, le second l’assure, corde en main, pour le retenir en cas de chute. La montée est vertigineuse mais les deux experts n’ont rien laissé au hasard. Benjamin parcourt 15 000 mètres de dénivelé par semaine. L’entraînement hebdomadaire de Léo : entre huit et quinze heures d’endurance et autant d’escalade. Le jour J, leur préparation intense, leur connaissance du terrain et une concentration à toute épreuve leur permettent de compenser les risques et les sacrifices consentis sur la sécurité. Pour s’alléger, le binôme n’a emporté qu’une corde de 60 mètres au lieu de deux, et l’a raccourcie de 5 mètres. À 300 grammes près pour défier la gravité.
Leur choix : grimper léger malgré les risques. Si leur corde est abîmée ou si le mauvais temps les rattrape, ils n’ont aucune solution de repli
De notre envoyée spéciale à Chamonix Florence Saugues
Habituellement hermétiques aux sensibleries, ils se serrent dans les bras. Dans