Une fièvre safran s’est emparée de l’Inde. Depuis plusieurs semaines, les guirlandes de fanions orange ont envahi les marchés à travers le pays. A tous les feux rouges, sur les grandes artères de New Delhi, se vendent des drapeaux aux couleurs de l’hindouisme. Les voitures et les tuk-tuks en arborent parfois d’immenses, sur lesquels figure le dieu Rama, à la peau bleue, vénéré par les hindous.
Le 22 janvier, le Premier ministre indien, Narendra Modi, dans une tenue crème et or, a présidé, aux côtés de prêtres hindous, l’inauguration d’un temple dédié à cette divinité, construit sur les ruines d’une mosquée, à Ayodhya, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh. A quelques semaines des élections législatives, ce printemps, les festivités ont donné le coup d’envoi de la campagne du