oilà un garçon qui ne manque pas d’hair. Pendant vingt ans, il a coiffé toutes les stars américaines à New York – Kim Kardashian, Kendall Jenner, Tyra Banks –, il a travaillé comme directeur artistique chez Balmain Hair, pour finalement tout plaquer et se lancer, à 40 ans, dans la musique. « J’en ai eu marre de jouer à la poupée avec de la laque et du rouge à en réalisant tous ses clips – dont en duo avec Noémie Lenoir – avant de publier un premier album teinté de pop et de variété française. « L’hérétique », c’est lui, à 10 ans: le « rebeu » fils de confectionneurs algériens, brûlé sur le bûcher du harcèlement scolaire parce que trop maigre, trop sensible, trop efféminé. « Je ressemblais à Franklin la tortue par mon côté très introverti », dit-il. Victime de brimades et d’homophobie dans son collège de Champigny-sur-Marne, il se retrouve vite en échec scolaire et opte, après le brevet, pour un CAP coiffure. Bourré d’ambition, il atterrit à New York à 19 ans, « pour apprendre l’anglais et coiffer les mannequins sur les covers de ». Et ça marche: il devient l’assistant d’Orlando Pita, célèbre coiffeur des fashion shows, et travaille avec Mondino: le monde de la mode lui appartient. Mais depuis tout petit, Nabil ne rêve que de musique. Enfant, il prend des cours de piano classique avec la mère de sa meilleure amie, il fréquente le conservatoire, imagine ses propres paroles des chansons qu’il aime et les enregistre sur un dictaphone. Fan de Daho, Polnareff, Aznavour ou Mylène Farmer, il voue très tôt un culte à Jeanne d’Arc après avoir vu sa statue au Mont-Saint-Michel, ou au film . « J’écrivais aussi mes états d’âme un peu dark de garçon harcelé dans des textes de chansons. »
Nabil Harlow
Feb 01, 2024
2 minutes
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