Mardi, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) annonçait une hausse de 8,6 % des demandes d’asile en un an, en France, avec 142 500 demandes de, a commenté le directeur de l’Ofpra auprès de l’AFP. Pour la sixième année consécutive, l’Afghanistan est le premier pays des demandeurs d’asile, suivi par le Bangladesh, la Turquie, la République démocratique du Congo et la République de Guinée. L’Ofpra a par ailleurs indiqué qu’il répondait favorablement à 33 % des dossiers seulement. Ce qui ne signifie pas que les autres personnes quittent le territoire... Le même jour, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendait un arrêt élargissant encore la protection internationale accordée aux femmes. Selon cette décision, ces dernières ont droit au statut de réfugiée si elles sont maltraitées dans leur pays d’origine en raison de leur sexe, qu’elles soient victimes de violences physiques ou psychologiques. L’arrêt précise que si leurs dossiers ne remplissent pas tous les critères nécessaires à l’octroi du droit d’asile, ces femmes peuvent alors bénéficier d’une « protection subsidiaire » qui leur permet de rester dans le pays où elles ont déposé leur demande d’asile. La cour a en l’occurrence fait application de la convention d’Istanbul récemment ratifiée par l’UE, sans unanimité de ses États membres : elle était saisie par la Bulgarie qui n’a pas ratifié cette convention, mais qui la voit malgré tout s’appliquer dans les domaines de compétences de l’UE.
