“Ce n’est pas le moment de rêver, c’est le moment de se réveiller.” Ces mots, prononcés par Greta Thunberg, animent depuis quelques années le secteur du sommeil, qui se réinvente avec plus d’écoresponsabilité.
DANS DE BEAUX DRAPS
Aujourd’hui, les textiles de la mode qui détruisent notre planète habillent aussi notre chambre à coucher. La literie est majoritairement fabriquée à partir de fibres synthétiques (des dérivés de pétrole) et d’un cocktail chimique pour assurer leurs propriétés antibactériennes, antiacariens, antiodeurs, antitaches, antifroissures, antifeu… liées aux processus de fabrication et leur contribution à la pollution plastique. Mais ce que l’on sait moins, c’est que lorsque nous sommes plongés dans nos rêves, nous inhalons ce nuage délétère composé de neurotoxiques, de cancérogènes, de mutagènes et de perturbateurs endocriniens, qui se retrouve en suspension dans l’air sous forme de composés organiques volatils (COV). Ce phénomène est accentué par la température du matelas qui monte au contact du corps la nuit tandis que la transpiration augmente le niveau d’humidité et accélère leur migration vers notre peau. Une taie d’oreiller en coton pollue tout autant qu’un tee-shirt, avec une demande en eau astronomique (environ 10 000 1 pour la production de 1 kg de coton) et des valeurs d’éthique humaine couramment biaisées. Sans compter que nous passons 8 heures par nuit dans le huis clos de notre chambre à coucher, ce qui, à l’échelle d’une vie, représente 25 à 27 ans en moyenne.