Et pourtant, il court : le râblé Carlo Airoldi ne paraît pas vraiment taillé pour la course à pied, avec son torse de forain lombard et ses jambes musculeuses. Il court peut-être après une évasion de saCarlo Airoldi a quitté l’astreinte de la ferme familiale pour l’usine ; un travail pénible, mais qui lui permet de s’essayer avec succès aux compétitions improbables de l’époque, des courses de fond contre des chevaux par exemple, ou des défis sur de très longues distances. Avec la renaissance des Jeux olympiques en 1896, il entrevoit une possible consécration sportive et personnelle. Le marathon sera pour lui, c’est écrit. Il se rend à Athènes… en courant : 2 000 kilomètres depuis Milan, qu’il compte abattre à raison de soixante-dix par jour, avec le soutien du journal Arrivé en Grèce, il affiche dans une interview sa confiance abrupte qui passe pour de l’arrogance. Le drame de sa vie se noue avec l’interdiction de participer à l’épreuve. En cause, les 500 pesetas (un demi-salaire) de sa victoire sur l’épreuve Milan-Barcelone qui le disqualifient pour professionnalisme…
Carlo Airoldi Forza de la route
Jan 21, 2024
1 minute
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