BARTABAS SUR SES GRANDS CHEVAUX
Une bouffée d’oxygène pour une exclusivité rêvée. Après un mois sans spectacle ni échappée digne de ce nom à part des sorties au supermarché du coin, quelle chance d’être autorisé à rejoindre Bartabas dans son fameux théâtre équestre Zingaro, à Aubervilliers ! Mieux : ce jour-là, le soleil « donne », le vélo rouillé n’est pas dégonflé. Cet élan inespéré ne saurait voiler le « triste monde » qui, le long du chemin, nous rappelle les « gentils enfants » chers à Prévert. Les rares humains qui défient l’asphalte au nord-est de Paris sont, pour beaucoup, des « confinés dehors » : migrants errants, SDF.
De fait, la situation du lieu, entièrement consacré à l’art équestre depuis trente ans, paraît enviable. Telle une oasis, il siège au cœur d’une banlieue cabossée dont le Grand Paris n’a pas fini de croquer les vieux parfums, remodeler les apparences.
