Cédé 150 euros à un brocanteur, ce rarissime masque africain a été vendu aux enchères 4,2 millions d’euros. Il est aujourd’hui au cœur d’une féroce bataille judiciaire
Ancien stagiaire à Drouot, maître Giuseppi est le premier intrigué par ce masque jamais référencé. « Comme si on découvrait un Léonard de Vinci ! »
epuis plus d’un siècle il sommeillait dans une vieille cantine cabossée, entreposée dans le grenier d’une maison de famille cévenole. Relique oubliée parmi d’autres, avec un couteau à circoncire, des lances de chasse, des instruments de musique, des soufflets de forge de même provenance. À son retour d’Afrique dans les années 1920, un aïeul les rapporta dans ses malles. Les souvenirs de voyages n’avaient pas suscité depuis l’attention de ses héritiers. Un trésor artistique exceptionnel se cachait pourtant dans le bric-à-brac de leur mansarde, aujourd’hui sujet d’une intense bataille judiciaire. Ses propriétaires l’avaient cédé à un