Si l’on vous dit Josef Koudelka, les premières images qui vous viennent peut-être en tête sont celles de Prague, en 1968, lorsque les troupes soviétiques débarquent dans la capitale. Ou peut-être les images de Gitans, série phare du photographe tchèque âgé de 85 ans, racontant comme nul autre ces communautés. Cela peut encore être Exils, récit plus personnel du photographe dans lequel on retrouve quelques-uns de ses clichés les plus emblématiques, comme le chien courant dans la neige dans le parc de Sceaux. Toutes ces séries sont caractérisées par un même format, que Josef Koudelka maîtrise à la perfection : le 3/2. Mais ce ratio quelque peu classique en photographie et cher à Cartier-Bresson (les deux photographes s’apprécient beaucoup) n’est pas le seul que pratique le photographe. Voilà maintenant près de quatre décennies que le Tchèque a jeté son dévolu sur un autre ratio d’image bien plus radical : le panoramique.
Nous aurions aimé que Josef Koudelka réponde à mais celui-ci n’a pas donné suite à notre requête. Fidèle à sa réputation, le photographe n’accorde pas d’entretiens à la presse, au point d’avoir gagné le surnom de “Mister No”.