C’est sans doute une chance. (1976), récit posthume devenu culte d’un nommé Fritz Angst (« Angst » veut dire « à 32 ans, raconte comment une éducation bourgeoise et une obsession pour la normalité l’ont amené à gommer tout ce qui pouvait être sentiment, révolte, originalité et l’ont plongé dans la dépression. La précédente traduction (1979) était l’œuvre de Gilberte Lambrichs. La nouvelle est signée Olivier Le Lay, déjà retraducteur de . Le travail de Lambrichs était ancré dans la suisse post1968, nourrie de culture psychanalytique et de remous révolutionnaires, et restait assez scientifique, proche du témoignage. Le Lay lui rend un côté plus charnel, plus littéraire. À cette nouvelle lecture, gagne en musicalité et en humour. On y sent aussi frémir une rage qui combat la mort, et non la complaisance morbide à s’y abandonner qui pouvait accompagner jusque-là la perception du texte.
Bonne remise en orbite
Nov 30, 2023
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