« Pendant longtemps, nous avons été influencés par une sorte de colonialisme interne et obsédés par les traditions culinaires étrangères. Aujourd’hui, le Mexique est devenu une destination gastronomique authentique, et plusieurs de ses restaurants et de ses chefs figurent dans les meilleurs classements internationaux. » Elena Reygadas, cheffe et propriétaire du Rosetta, à Mexico, sacrée « Meilleure femme cheffe du monde 2023 » par The World’s 50 Best Restaurants.
La direction du l’a annoncé en octobre dernier: en 2024, il y aura une édition mexicaine du petit livre rouge recensant les meilleures tables de Mexico et de trois destinations touristiques du pays, Los Cabos, Oaxaca et Nuevo León. Cette communication arrive presque au même moment que la révélation de la parution d’un guide argentin (Buenos Aires et Mendoza) et d’un opus brésilien. Doiton y voir (enfin!) la reconnaissance internationale de l’extraordinaire dynamique gastronomique de l’Amérique latine dont les acteurs ont su et n’a d’ailleurs pas attendu le pour le revendiquer. Déjà, en 2010, la cuisine mexicaine était inscrite par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité, attestant ainsi de sa longue histoire et de la richesse de ses produits et de ses techniques. En 2015 et en 2016, les Latin America’s 50 Best Restaurants (extension régionale de The World’s 50 Best Restaurants) choisissaient Mexico pour y organiser la cérémonie dévoilant la liste des heureux élus. Et en 2023, la capitale compte trois établissements lauréats: Quintonil (neuvième), Pujol (treizième) et Rosetta (quarante-neuvième), dont, parallèlement, la cheffe Elena Reygadas a été élue en avril dernier meilleure cheffe du monde.