“ est évoqué par les journalistes de tous les points de vue, sauf d’un: celui de sa beauté et de son pathos”, écrivait l’épouse de l’auteur, Véra Nabokov. Dévouée à son mari, mais dotée d’une plume alerte, sans coquetterie et sans détour. Aujourd’hui est publié le bref journal qu’elle tenait en 1958 et 1959, années cruciales pour le couple: , ainsi nommé a posteriori par Vladimir Nabokov. Trois ans après sa parution originelle (et confidentielle) en 1955 chez Olympia Press, à Paris, le roman devient un best-seller aux États-Unis. Puis traduit, parfois interdit, dans le monde entier. Scrupuleuse et pragmatique, Véra y consigne les demandes d’interviews, les chroniques télévisuelles,”, elle peste contre les critiques américains ne voyant en la victime de Humbert qu’une insupportable ado qui fait tourner sa mère en bourrique et semble manipuler son beau-père. “J’aimerais que quelqu’un remarque la tendre description de l’impuissance de cette enfant, sa pathétique dépendance envers le monstrueux Humbert Humbert, et son courage déchirant, regrette Véra. Tous passent à côté de l’évidence: cette horrible petite gamine, Lolita, est pour l’essentiel très bonne – sinon, elle ne se serait pas redressée après avoir été si affreusement écrasée.”
le cas: LOLITA
Nov 29, 2023
4 minutes
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