En mai 2014, Jean-Pierre Elkabbach commence un entretien radiophonique en demandant à André Vallini: “Quelle couleur vous préférez pour le mur?” Devant la surprise de son interlocuteur, il précise qu’il parle du mur sur lequel la réforme territoriale allait (selon lui) s’écraser. Une question iconoclaste qui, neuf ans plus tard, pourrait être adressée à quiconque tient la barre du Parti républicain. Car c’est bien le problème: le Grand Old Party, qui aspire à gouverner, semble bien incapable de se gouverner lui-même.
L’année 2023 aura été le théâtre d’une longue tragicomédie, tirant parfois sur la farce, pour les Républicains américains, à commencer par les multiples inculpations de Donald Trump, déjà quasi assuré de l’investiture de son parti pour l’élection de novembre 2024. À quoi s’ajoutent des débats juridiques autour de son hypothétique inéligibilité au titre de l’alinéa 3 du 14e amendement, ratifié en 1868, destiné à l’époque à tenir à l’écart de la politique les anciens cadres confédérés. Des auditions ont démarré au Colorado et au Minnesota, qui posent la question de l’impunité de Trump, de la qualification comme “insurrection” de la prise du Capitole, le 6 janvier 2021, mais