Monia Chokri est québécoise. Elle est belle. Elle est rock. Elle est drôle. On l’a d’abord connue comme actrice très nouvelle vague chez Xavier Dolan en 2010) où elle perdait la tête pour l’affriolant Niels Schneider. Sondans en 2019, suivi de en 2022, la jeune quadragénaire (qui a, depuis peu, fait son coming out) explore les relations hétérosexuelles, les stéréotypes de genre, la féminité multiple et la guerre des sexes, embrassant même la culture #MeToo, avec une joie, une vitalité et une cruauté dont on avait un peu perdu l’habitude ces temps-ci au cinéma. Monia Chokri est la seule à faire des films comme les siens. C’està-dire sans tabou, armés d’une furieuse fantaisie, avec une tendance à nous bousculer tout le temps. Avec son comparse Dolan, le « jeune » prodige québécois, ils forment à eux deux une école.
