Bon, il faut bien le reconnaître : la Citroën Xsara n’est pas forcément le premier nom qui vient à l’esprit au moment d’énumérer les voitures de sport qui ont le plus fait fantasmer les foules. Pourtant, cette auto étroitement liée à l’ascension de Sébastien Loeb possède un des plus beaux palmarès du WRC. Mais il lui a fallu surmonter quelques obstacles…
Le projet de Citroën Sport d’intégrer le championnat du monde des rallyes a en effet subi quelques fâcheux ralentissements. Comme nous l’explique Jean-Claude Vaucard, alors responsable châssis de l’équipe aux chevrons : « Il y a eu un couac. Chez Citroën, les motoristes ont été un petit peu trop gourmands en certifiant qu’on ne pourrait pas gagner avec le moteur de série, et qu’il fallait faire un moteur spécial à 2 500 exemplaires, étudié par Cosworth, ce qui impliquait une facture assez phénoménale. Du coup, la haute direction a rejeté le projet. Là-dessus, Peugeot Sport a dit : “Nous, on vient, mais avec le moteur de série.” Et ils sont passés devant nous ! Je peux dire que j’étais bien remonté. Ce fut dur à avaler parce que, personnellement, j’étais persuadé que nous pouvions y arriver avec le moteur de série. »
Les succès de la Peugeot 206 WRC, dès 1999, l’ont d’ailleurs rapidement confirmé. Citroën Sport s’est donc retrouvé limité à un simple engagement en championnat de France avec une Xsara se souvient Jean-Claude Vaucard, Après deux refus, la direction du groupe PSA a fini par donner son feu vert à la venue de Citroën en WRC, mais de manière progressive afin de laisser du temps à Peugeot pour remporter des titres : quatre épreuves en 2001, onze en 2002, et enfin le championnat complet en 2003. Pour ce faire, Citroën Sport a concocté une nouvelle auto en s’appuyant sur la base de la Kit-Car. explique Jean-Claude Vaucard.