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Après la sortie sous la marque Nikkor des Z 28-75 mm f/2,8 et Z 17-28 mm f/2,8, la filiation entre ce zoom téléobjectif et le Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VXD sorti fin 2019 pour Sony E ne fait plus aucun doute. Ce qui ne l’empêche pas de s’en distinguer légèrement en matière de design – avec notamment une bague de réglage paramétrable plus fine dotée d’une structure à picots et un système de blocage de la bague de zoom qui migre à l’autre extrémité de l’échelle des valeurs –, de prix – 1 130 € pour le Tamron – et de conception autofocus. La version Nikon, Z 50 et Z 30). Moins performant qu’une compensation combinant les deux technologies, ce choix n’est pas un réel frein à l’usage pour les possesseurs de boîtier 24×36 mais pourrait être pénalisant en APS-C, où le champ de couverture équivalent à celui d’un 105-300 mm en 24×36 est pourtant intéressant. Ce choix permet néanmoins à l’objectif de conserver une bonne légèreté : il pèse 795 g, contre 810 g pour le Tamron en monture Sony FE et 855 g pour le Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VC VXD G2, dont la commercialisation – en monture Sony uniquement – est prévue cet automne à un prix encore inconnu. Dans la gamme Nikon, cet objectif est à mettre en regard d’une offre jusqu’à présent plus élitiste avec le Z 70-200 mm f/2,8 VR S de 1,44 kg et 89 × 220 mm à 2 950 €, ou moins ambitieuse en ouverture mais à la plage focale plus large avec le Z 24-200 mm f/4-6,3 VR (1 000 €). Car s’il exige quelques concessions en bout de zoom avec un angle de champ de 1°20 plus ouvert qu’un 200 mm, sa grande force est d’offrir une ouverture constante à f/2,8. Utile pour éviter les montées en hautes sensibilités tout en conservant un temps de pose suffisamment court pour assurer une bonne netteté aux images, cette grande ouverture de diaphragme est également synonyme de bokeh plus intense. Nous avons apprécié sa douceur et l’absence de déformation en œil de chat aux plus grandes ouvertures, mais aussi constaté l’apparition de légères “rondelles d’oignon” et une forme pas tout à fait sphérique des taches à l’arrière-plan aux plus faibles ouvertures trahissant la forme polygonale du diaphragme à 9 lamelles. Livré avec un pare-soleil en corolle adapté et une housse souple légère, il est doté de joints d’étanchéité et d’un traitement “anti-salissures” – terme employé par Nikon – sur sa lentille frontale. Sans offrir un niveau comparable à celui de la série S de Nikon, sa résistance au flare s’est montrée assez bonne pour affronter les contre-jours sans qu’apparaissent de multiples images fantômes. Compact au 70 mm, l’objectif s’allonge d’environ 3 cm à la position 180 mm mais dispose d’un système de mise au point interne dont la distance minimale confortable varie de 27 cm à sa plus courte focale à 85 cm à la plus longue, bénéficiant d’un grandissement maximal de 0,48×. Ajoutez à cela qu’il est compatible avec les téléconvertisseurs de la marque. Associé au Z TC-2.0× (680 €), il se mue en un 140-360 mm f/5,6 dont le grandissement maximal atteint pratiquement le rapport macro 1:1. Si cette caractéristique est un atout face au Z 70-200 mm f/2,8 VR S et son grandissement maximal de 0,2×, l’objectif en présence ne dispose pas de son niveau de qualité.