oilà déjà plus de sept ans que l’équipe Renault, rebaptisée Alpine depuis 2021, est en chantier. Il ne s’agit pas d’une restauration mais d’une reconstruction totale. On pourrait occulter la déplorable fin de l’époque Lotus F1 Team, mais les racines du mal sont là, quand l’homme d’affaires Gérard Lopez en était l’un des propriétaires entre 2012 et 2015 (1). Lorsque le constructeur français a décidé fin 2015 de revenir à plein temps en F1 en rachetant pour 1 € symbolique l’équipe dont il s’était séparé, il l’a récupérée en jachère et son image avait été endommagée par l’affaire du crashgate de Singapour en 2008 et la perte de ses principaux sponsors. Les installations d’Enstone étaient alors quasi à l’abandon et la plupart des machines-outils obsolètes ainsi que le simulateur et la soufflerie, sans oublier la fuite de cerveaux et d’employés expérimentés. Sous l’impulsion de Carlos Ghosn, alors président de l’Alliance Renault-Nissan, les hommes de l’équipe F1 se voient donner pour objectif ambitieux de truster les podiums à l’horizon des trois ans, puis de jouer la gagne à l’approche de 2020 pour prétendre renouer avec des titres mondiaux (des se sont multipliés et allongés dans le temps sans parvenir aux résultats escomptés. Notamment, le plan très présomptueux de 100 grands prix – annoncé en octobre 2021 – pour intégrer le clan des vainqueurs potentiels, fièrement présenté par Laurent Rossi, le nouveau patron de la marque Alpine, omniprésent devant les caméras.
COUP DE BALAI… ET MAINTENANT?
Sep 29, 2023
6 minutes
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