’est le sens de l’Histoire autant qu’un hasard de la nature : l’Europe monarchique de demain sera féminine. La Suède, la Norvège, les Pays-Bas, l’Espagne et la Belgique auront despromotion en sciences sociales et militaires et des élèves officiers de la 175promotion polytechnique. Première à s’avancer devant le drapeau belge, elle a prononcé le serment de « fidélité au roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge » en présence des principaux intéressés, le roi Philippe et la reine Mathilde. Petite subtilité locale, en raison du trilinguisme, la jeune femme a dû prononcer son serment en néerlandais, en français et en allemand, avant que ses 95 camarades de classe ne suivent son exemple. Seul privilège réservé à la future reine, elle brûle les étapes : tandis que les élèves de sa promotion entament leur quatrième année, Élisabeth a suivi le cursus pendant seulement un an, complétant sa formation par trois séjours en camp d’été. Il est vrai que l’héritière poursuit actuellement de brillantes études en histoire et politique au Lincoln College d’Oxford pour sa troisième et dernière année. Molière avait raison : la naissance n’est rien où la vertu n’est pas !
