3 QUESTIONS À…
Depuis 2009, avez-vous continué de penser au déclin de la lecture chez les jeunes, et votre réflexion a-t-elle évolué?
Dans le collège des quartiers nord de Toulon, où je me rendais Énoncée en général par les garçons, qui le revendiquaient comme une marque de virilité. C’est classique. Les filles lisent nettement plus. Je n’ai cessé d’y penser depuis, j’ai lu des enquêtes, elles vont toutes dans le même sens: les jeunes lisent à l’école par obligation, mais rarement par plaisir. Pourquoi? L’école n’a-t-elle pas une responsabilité? On ne peut pas aimer lire quand on a mal appris à lire, quand on lit trop lentement, mais peut-être aussi parce que les livres ont perdu, dans la société et même à l’école, la haute légitimité qui était la leur. Pour l’accès au savoir comme pour la construction de soi. Et les enfants des milieux moins favorisés pensent que la lecture n’est pas pour eux…