C’est un film formidable, un film qu’on a envie de revoir sitôt les lumières rallumées, un film qu’on regarde un mouchoir à la main, un film dont on tombe amoureux, un film qui changera l’image de Camille Cottin que je ne verrai jamais plus de la même façon. Elle sera Toni, la quarantaine douce-amère, comme Depardieu est Cyrano ou Julia Roberts reste Vivian.
Ainsi va le cinéma quand il touche au cœur, qu’il raconte une histoire à la fois simple et universelle – une femme seule élève ses cinq enfants : quel pitch ! – et que ces personnages sont si marquants qu’ils ne nous quittent pas. Je connais des César et des Rosalie imaginaires qui sont devenus des amis. Toni ne sort pas de l’écran, mais c’est tout comme. Je pense à elle depuis la séance de 15 h 35 un samedi de canicule dans un cinéma du XVe arrondissement. J’espère avoir de ses nouvelles. Nathan Ambrosioni, 24 ans, a réalisé Camille Cottin joue cette mère courage entre fatigue et solitude avec des papillons dans le ventre.