Photographié comme un repris de justice, l’accusé fait feu de tout bois. Pas question de renoncer à la prochaine élection
De notre envoyé spécial à Atlanta Olivier O’Mahony
D’abord, le vrombissement des hélicoptères de presse qui filment depuis le ciel l’arrivée de Donald Trump à la prison. Comme le rappel d’une autre poursuite, celle d’O.J. Simpson, star du football américain, accusé du meurtre de sa femme. Puis le ronronnement des dix-huit Harley-Davidson tous feux clignotants qui ouvrent la voie à l’ex-président – ça, O.J. Simpson ne l’avait pas eu. À 19 h 32 précisément, jeudi 24 août, Donald Trump se présente à la prison du comté de Fulton, à Atlanta, accompagné d’une escorte de treize voitures, de deux camionnettes et d’une ambulance. Comme s’il était en campagne, en sortant de son SUV noir, il serre la main des trois gardiens de prison venus l’accueillir. Puis il s’engouffre dans le sinistre bâtiment où