Au fil de ses sagas, Zeruya Shalev confirme un don exceptionnel pour nous rendre familières les réalités israéliennes les plus complexes. Utilisant le prisme de la vie intime pour interroger les opinions de il s’agit d’une famille aisée et recomposée, où l’on ne se comprend plus, dans la ville d’Eilat. Entre les parents, tout est sujet à discorde. Alex afflige Atara de remontrances sexistes, alors qu’elle vient de perdre son père, patriarche tyrannique qui l’avait confondue, sur son lit de mort, avec un amour de jeunesse, Rachel. Quand l’État hébreu était sous mandat britannique, soixante-dix ans auparavant, le jeune couple avait fait partie d’un mouvement de résistance sioniste, le Lehi, à la mémoire occultée, et dont les divergences d’opinion de ses combatants auguraient de nombreuses fractures sociales. Atara part alors à Jérusalem pour retrouver Rachel, afin d’en savoir plus sur ce passé tu par son père. Évoquer les martyrs du Lehi permet d’interroger l’héroïsme dans la nation israélienne. Une notion qui divise, notamment au sein des familles dont les rejetons reviennent traumatisés de leur passage à l’armée, où la première cause de mortalité est le suicide… La psychologie du traumatisme, ses séquelles et sa transmission apparaissent aussi crédibles que dans , où il était question des victimes d’attentats-suicides.
ZERUYA SHALEV Israël à découvert
Aug 24, 2023
1 minute
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