« L D’où Marguerite Yourcenar tire-t-elle, à 26 ans, la sagesse qui lui permet d’écrire des phrases aphoristiques de cette qualité? Dans son premier roman, elle prend la voix d’un jeune musicien issu d’une lignée appauvrie de Bohême-Moravie. Celui-ci écrit une longue lettre à Monique, son épouse, pour lui livrer un aveu indicible: Bien sûr, cet aveu se doit d’être contextualisé: notre jeune musicien évoque donc le garçon timide qu’il fut dans son enfance, la maison de Woroïno où cette enfance se déroula, la compagnie de ses sœurs bientôt disparues, le collège de garçons, un séjour à Vienne. Et il évoque, surtout, le d’une âme contre les exigences d’un corps, la façon dont le désir fait de nous des somnambules, le dégoût par lequel on croit se protéger de ce qui nous obsède, et qui ne fait qu’approfondir nos obsessions… Déjà, Yourcenar maîtrise l’art de nous révéler nos propres profondeurs comme à travers une eau limpide.
ALEXIS OU LES AVEUX DE LA CHAIR
Aug 24, 2023
1 minute
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