Sur la quatrième de couverture de Comme si nous étions des fantômes, il est indiqué que le mystère se dévoile « à la toute dernière pageéclairer les zones d’ombre et nourrir rétrospectivement les indices dont on ne pensait d’ailleurs pas qu’ils en fussent. Le premier roman de Philip Gray se présente ainsi comme un polar historique, ou un roman noir militaire, ou une histoire d’amour désespérée, à moins qu’il ne soit une tragédie guerrière. Un grand livre, en tout cas, qui éclaire une page méconnue de la Grande Guerre. L’intrigue se déroule principalement en 1919, à l’heure où les Anglais tentent d’identifier leurs morts tombés dans les tranchées françaises. Les temps sont boueux, les cicatrices encore douloureuses, l’espoir peine à renaître et Amy débarque dans le nord du pays pour retrouver le corps de son fiancé disparu au front. Elle découvrira des soldats assassinés, un mystère sur lequel enquête la police militaire. Le journaliste Philip Gray livre 500 pages furieuses, sombres et brillantes, avec quelques retours en arrière dans son récit pour mieux embrasser son souci du romanesque, tout en collant aux faits historiques (des soldats chinois venus effectuer des travaux de terrassement…) et en emeurant fidèle jusqu’au bout à ce style imagé qui joue la précision des scènes sans jamais s’appesantir. Quand la nature humaine se confronte au pire de ce qui la fait vivre. Respect et applaudissements.
Tranchées sur le vif
Aug 24, 2023
1 minute
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