Il y a encore quelques mois, lorsque l’hydrogène était évoqué en matière de mobilité, c’était pour être associé à une pile à combustible, et donc à un véhicule électrique produisant lui-même son énergie à partir d’un réservoir d’hydrogène. Mais ce dernier peut aussi être utilisé comme carburant dans des moteurs à combustion interne un petit peu modifiés. Cette solution n’est pas nouvelle. Un constructeur l’a d’ailleurs explorée de manière très avancée, il y a une vingtaine d’années : BMW. Le constructeur munichois a en effet développé une Série 7 assez proche du stade de la commercialisation. L’idée était de faire admettre cette technologie comme une troisième option de véhicule à zéro émission (les moteurs à hydrogène rejetant surtout de l’eau) dans l’Etat de Californie. Hélas, l’autorité compétente, le California Air Resources Board n’a pas validé le moteur à combustion hydrogène, estimant qu’il y avait des émissions de CO2 du côté des transmissions et de l’huile passant au niveau des segments. Cette décision a eu pour conséquence de stopper net les travaux de BMW et de tous ceux planchant sur cette option.
Seuls quelques irréductibles ont, dans un premier temps, continué à explorer cette piste. Parmi eux, le jeune ingénieur Thomas Korn, qui a