Notre climatiseur va bientôt s’arrêter, au moment où l’on allume le chauffage. Ce climatiseur, c’est la banquise. Dite aussi glace de mer, il s’agit d’eau de mer salée congelée. Or, d’après une étude retentissante publiée ce mois de juin par une équipe de chercheurs de l’université de Pohang (Corée du Sud), la banquise d’été au pôle Nord disparaîtrait totalement dès les années 2030. Soit près de quarante ans plus tôt que les premières estimations du Giec, groupe en charge des études sur l’évolution du climat, établies à l’aube des années 2000. Ramenée aux années 2040 dans leurs derniers rapports, la date fatidique est donc à nouveau rabaissée de dix ans par cette nouvelle étude.
, précise l’étude publiée dans par Yeon-Hee Kim et Seung-Ki Min. Il faut dire qu’elle est prise en étau entre deux systèmes en surchauffe. Au-dessus d’elle, l’air et sa teneur en gaz à effet de serre en hausse, et en dessous le géant malmené, l’océan. Ses masses sont bien plus denses que l’air, et il faut plus de temps pour le réchauffer, mais cela a commencé… et va s’accélérer dans les années à venir. , s’inquiète Sara Fleury, ingénieure de recherche au CNRS. Elle et ses collègues surveillent de près l’évolution de la banquise à l’aide de mesures altimétriques par satellites. ” Or, il est difficile de voir ce qui est caché sous l’épais manteau blanc, à la manière des fameux icebergs.