Plus grande île métropolitaine après la Corse, Oléron n’en a pas moins préservé son caractère sauvage, presque confidentiel, à l’image de la plage du Pertuis de Maumusson – « mauvaise musse » ou « mauvais chemin », en vieux français –, cette pointe méridionale quiévidence et les chefs valorisent les exploitations locales de « l’île aux circuits courts », comme la surnomme Frédéric Boulay, qui officie à l’Albatros. Côté mer, avec les quelque 90 espèces à la criée, le petit port de la Cotinière est le 1er port de pêche artisanale de Charente-Maritime et 7e au niveau national. Côté coquillages, c’est à l’est qu’est affinée et élevée en clair, dans des bassins en argile, la fameuse Marennes-Oléron. Quant au maraîchage, il connaît une belle dynamique depuis une dizaine d’années, la communauté de communes ayant mis à disposition de l’agriculture plus de 150 hectares. De nouveaux agriculteurs se sont installés, souvent en bio, à l’image de Rozenn Quique et Daniel Roblero, biologiste pour la première et ingénieur agronome tropical pour le second, qui ont investi une parcelle des friches remises en état par la mairie de Dolus. Une stratégie de reconquête agricole, génératrice d’emplois et de qualité alimentaire, qui passe aussi par les vignes – 800 hectares – et les marais salants, pratiquement disparus dans les années 1980, restaurés en cinq salines grâce à une nouvelle génération de sauniers. La discrète île d’Oléron ou l’impression de vie sauvage.
L'ÉDITO
Jul 26, 2023
2 minutes
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