C’était une maison des années 1960 sans caractère, mais ses beaux volumes de quelque trois cents mètres carrés et sa situation – les ruelles anciennes d’Angoulême – en faisaient un diamant brut. Les propriétaires et l’architecte d’intérieur en charge du projet, Nathalie Manicot, s’accordent pour redessiner l’intérieur. Volumes, revêtements, isolation, tout est à changer., explique l’architecte d’intérieur. Le plafond de l’extension est déposé et reconstruit, et une cloison, supprimée afin de retrouver la largeur d’origine de la maison. La distribution est inversée. Le salon fait désormais face au jardin, à la place de la salle à manger et de la cuisine, fermée jusqu’alors. Celles-ci sont aménagées à l’arrière, à l’emplacement de l’ancien salon et d’un bureau. Une ouverture est créée du salon vers l’annexe, transformée en bureau et salle de jeux. Le hall d’entrée qui encadrait la cage d’escalier est remplacé par une verrière séparant la cuisine de l’entrée. indique Nathalie Manicot. Le parquet en chêne en pointe de Hongrie posé au rez-de-chaussée unifie les espaces de vie. La cuisine contraste avec l’ensemble par son ambiance feutrée, portée par une palette de nuances sourdes. , ajoute la jeune femme. Pièce maîtresse de la maison, l’îlot central en granit affirme l’importance de la cuisine. Ses nuances de vert ont servi de point de départ à la mise en couleurs générale, pensée grâce à l’architecte d’intérieur Sandra Dubrul de Bivouac Studio. Le kaki du plafond de la cuisine, « Invisible Green » de Little Greene, se décline en fil conducteur à tous les étages, dans l’escalier, le bureau et le salon du premier étage. , détaille Sandra Dubrul. Côté jardin, le salon irradie avec ses murs couleur craie, ses canapés en lin et ses meubles en bois clair. La bibliothèque, imaginée par Nathalie Manicot, s’y fond parfaitement, avec ses niches en chêne et ses montants crème. précise l’architecte d’intérieur, à l’origine des nombreux agencements sur mesure de la maison, en collaboration avec l’entreprise Blomkål. Luminaires, meubles et textiles, choisis par la propriétaire sur les conseils de Sandra Dubrul, parfont le décor. Une métamorphose radicale, orchestrée tout en douceur.
