Avant que ça commence est un polar pas comme les autres, pas si sanglant et parfois drôle et où, derrière la fiction, tout est réel. Le personnage principal, Mina Lacan, c’est un peu (beaucoup) la lieutenante-colonelle Marie-Laure Brunel-Dupin. Sauf que dans la vraie vie, Marie-Laure n’a pas de sœur jumelle comme Mina, ni une famille aussi pittoresque que son double de fiction. Mais à l’instar de Mina, Marie-Laure Brunel-Dupin (appelons-la MLBD) est une héroïne, une vraie, de celles qui « dégomment les méchants », selon les mots de son fils. Et pas les méchants qui volent un scooter. Ceux qui torturent, violent, tuent.
MLBD a initié en France, voilà plus de vingt ans, les sciences du comportement aurait pu être un ouvrage gore, mais il se trouve que la journalisteécrivaine aux manettes des mots, Valérie Péronnet, n’aime guère les polars, et que notre lieutenante-colonelle aux manettes des faits n’avait pas envie de tout déballer – outre le devoir de réserve, elle voue un aux victimes et à leurs familles. Plus que les détails scabreux, ces deux-là, qu’on rencontre par une chaude après-midi de juin où elles prennent plaisir à raconter la genèse de ce premier tome des aventures de Mina Lacan (elles en prévoient quatre ou cinq, le temps de raconter la carrière de Mina/MLBD jusqu’à aujourd’hui), ces deux-là avaient autre chose en tête. Leur idée, c’était de narrer l’histoire d’une dont à boucler les s’accompagne de méthodes d’analyse méticuleuses, à la fois rébarbatives et ultra-pointues, bien loin des séries télévisées où les profileurs ressemblent plus, dixit MLBD, à des quelque peu farfelus.