’incandescent, le météore mélancolique, le prince foudroyé : tout a été écrit et tout est vrai. Pourtant, prince, il ne l’a jamais été, mais baron Nikolaï Vladimirovitch Staël von Holstein, dit Nicolas de Staël, né à Saint-Pétersbourg en ou , ce qui revient au même, comptez sur moi à ce sujet”, écrit-il en 1953 à son marchand d’art parisien Jacques Dubourg. Mais la légende ne doit pas cacher le travail acharné et l’oeuvre extraordinaire. “C’est si triste sans tableaux, la vie, que je fonce tant que je peux” écrit-il encore. En moins de quinze ans, 1 100 tableaux aux influences diverses (Cézanne, Matisse, Braque, Soutine, Van Gogh, les Fauves), sans compter l’oeuvre détruite. Vivant sa peinture comme un vertige, au fil de sa vie et de ses voyages au Maroc puis dans toute l’Europe, dont l’Italie et la Sicile : (1930), (1948), (1950), (1952), (1952), (1952), (1953), (1953), (1954), (1954), (1954)… “Toute ma vie, j’ai eu besoin de penser peinture, de faire de la peinture pour m’aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations, toutes les inquiétudes auxquelles je n’ai jamais trouvé d’autres issues que la peinture.” Et finalement, le suicide. Le musée d’Art moderne de Paris offre une magistrale rétrospective de l’artiste exalté et génial que sa vie tragique et brève a transformé en mythe.
l’ardent : NICOLAS DE STAËL
Jul 26, 2023
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